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Imazighen célèbrent leur(s) printemps

 

 

 

 

Mohamed Boudari

  Plusieurs milliers de Kabyles ont manifesté, samedi 20 avril 2013, à Tizi-Wezu, Vgayet et Tuvirett à l’occasion de la célébration du Printemps berbère et le 12ème anniversaire du Printemps noir de Kabylie.

  Les manifestant ont réclamé la reconnaissance officielle de la langue amazigh dans la constitution algérienne, que la lumière soit faite sur l’assassinat de Maatoub Lounes et appelé à l'union du peuple kabyle et son droit à l'autodétermination..

  Qu'ils soient scandés par la foule ou écrits sur des banderoles tenues par les manifestant, les slogans étaient clairement hostiles au régime du président Bouteflika et la junte militaire, au pouvoir depuis l’indépendance de l’Algérie..

  Ont pris part aux manifestations de «Tafsut Imazighen» des militants de la cause amazigh au Maroc, comme le montre quelques photos de la manif.

  Il est à rappeler qu’une manifestation sera organisée demain dimanche 21 avril à Meknès (Maroc), pour la même occasion et pour revendiquer la libération des détenus politiques amazighs qui purgent de lourdes  peines dans les prisons marocaine, suite à des affrontements entre des étudiants du MCA(mouvement culturel amazigh) et ceux appartenant à la faction de «Annahj Alqaidi»(la voie basiste), dans l'enceinte universitaire lors de la première décennie du XXIe siècle..

  La manifestation, initiée par le Mouvement Tawada (Coordination Nationale), verra la participation de plusieurs activistes et militants amazighs et sera l’occasion pour rappeler les différentes revendications du mouvement amazigh et sa solidarité avec tous les Imazighen de Tamazgha ( nord de l’Afrique) et de la diaspora..

Quelques repères historiques sur le printemps berbère:

Les événements 10 mars 1980 : les responsables de la Wilaya de Tizi Ouzou annulent une conférence de l'écrivain Mouloud Mammeri sur la poésie kabyle ancienne. Les personnes à l'origine de cette décision refusent de s'expliquer — il s'agirait "d'un ordre émanant d'Alger".

11 mars : manifestations à Tizi Ouzou, grèves en Kabylie et à Alger.

7 avril : imposante manifestation à Alger. La répression est féroce et la journée se solde par une centaine d'arrestations, de nombreux blessés et peut-être un mort. D'autres rassemblements ont lieu dans plusieurs villes en Kabylie.

7 avril : début de la grève à l'université de Tizi Ouzou.

8 avril : une autre manifestation converge vers Alger, mais sans réactions violentes des forces de police.

10 avril : grève générale en Kabylie. Le syndicat étudiant (UNJA) proche du gouvernement, dénonce des manifestants «téléguidés de l'extérieur».

17 avril : dans un discours, le président algérien Chadli Bendjedid déclare que l'Algérie est un pays «arabe, musulman, algérien», et que «la démocratie ne signifie pas l'anarchie». Le même jour, les grévistes sont expulsés de l'hôpital de Tizi Ouzou et des locaux de la SONELEC.

20 avril : suite à une répression sur tous les lieux occupés (université, hôpital, usines) de Tizi-Ouzou, une grève générale spontanée est déclenchée par la population de la ville : plus aucune enseigne en arabe ne subsiste, ni plaque de rues. La Kabylie est désormais coupée du monde.

23 avril : l'université de Tizi Ouzou est prise d'assaut par les forces de l'ordre au cours de l'opération Mizrana.

Des militants Amzighs marocains solidaires avec leurs frères Kabyles.

 

 

 



24/04/2013
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